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Le père Joël Pralong est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages traitant de thématiques religieuses sous l’angle de la doctrine catholique romaine.
Il vient de publier aux éditions Artège (éditions spécialisées dans la transmission de la foi catholique) un petit livre traitant de cette question d’actualité qui a modifié le cours de nos vies au fil de ces derniers mois : la peur de la mort générée par l’épidémie de la Covid.
Le prétexte de la Covid est de circonstance, car la peur obsessionnelle de la mort (thanatophobie) n’est pas une peur récente, et le père Pralong saisit cette occasion pour rappeler aux croyants (et aux autres) ce que peut la foi pour venir à bout de cette peur.
L’histoire des Hommes est consubstantielle à la peur de la mort, et tout le monde est appelé un jour ou un autre à y être confronté. C’est ainsi que sont nées les religions dont la finalité est de préparer les croyants afin d’accéder à la vie qui est promise après la mort.
La religion se pratique grâce aux rites qui mettent en œuvre un langage fait de paroles et de gestes qui dans un contexte particulier deviennent des symboles.
En grec ancien sumbolon veut dire « mettre ensemble » (alors que diaballô est « celui qui divise »). Si la pratique d’un rite est une affaire sociale et communautaire, ses effets sont personnels et préparent le croyant en élevant son esprit, en « fabriquant du sacré ».
Ces rites sont différents au regard de chaque religion et permettent d’aborder sans crainte, la dernière initiation qui est la mort.
Le père Pralong nous parle des rites de la religion catholique qui permettent aux mourants de « passer » dans l’autre vie sans la crainte de la mort. Car du point de vue catholique la mort est le moment où l’âme se sépare du corps pour aller « demeurer auprès du seigneur » (Catéchisme de l’Église catholique).
L’auteur recommande la lecture du petit journal de sainte Faustine car « ses textes font la guerre à toutes les caricatures que nous nous faisons sur l’au-delà et le jugement de Dieu » et « ils sont pleins d’espérance lorsque nous avons peur de la mort ». L’auteur nous recommande les trois attitudes fondamentales suivantes :

  • D’abord accepter l’heure du grand départ marqué par la volonté de Dieu.
  • Témoigner à Dieu sa confiance en sa miséricorde et son amour. C’est le rôle de la prière.
  • Prendre la décision de se séparer paisiblement de ce monde pour se tourner définitivement vers Dieu.

Bien entendu, il ne s’agit pas de seulement y penser aux derniers moments, Il faut y penser et y réfléchir tout au long de sa vie afin de s’y préparer. Montaigne n’a-t-il pas dit que « philosopher s’était apprendre à mourir » ?
Le père Pralong aborde les thématiques inhérentes à nos vies modernes faites de consommations frénétiques, de vitesse, d’étourdissements, de travail avec des objectifs à réaliser, de médias qui accaparent notre temps, notre vie et nous empêchent d’élever notre esprit afin de pratiquer la méditation et réfléchir à la seule certitude de celle-ci : notre mort.
Le père Pralong nous révèle ce qu’il pense de la réincarnation, du suicide assisté, de ce qui se passe pour les non croyants. Et c’est une nouvelle d’espoir pour ceux-ci, car Dieu les accueillera aussi dans son paradis à condition que le non croyant ait pratiqué la charité, vertu primordiale aux yeux de l’Église. Pour l’auteur, la foi catholique prémunit de la peur et permet aux croyants de vivre dans la paix de l’esprit et du cœur. C’est le sens de ce livre.

Dominique VERRON
articles@marenostrum.pm

Pralong, Joël, « Pourquoi avons-nous si peur de la mort ? : faire face et trouver la paix intérieure », Artège, 17/02/2021, 1 vol. (158 p.), 14€

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