Magnifique découverte que j’avais envie de vous faire partager : la revue Natives qui révolutionne le dialogue interculturel en devenant le premier pont authentique entre les sagesses ancestrales et la modernité occidentale en quête de sens. Cette aventure éditoriale unique, née en 2020, transcende le simple journalisme pour devenir un sanctuaire où résonnent les voix des derniers gardiens de la biodiversité mondiale. Dans un monde en perte de repères, Natives offre une voie de réconciliation avec nos racines les plus profondes.
Une vision prophétique née de l'urgence
Quand l'humanité est égarée dans un monde qui lui-même se perd, elle doit savoir remonter aux sources de ses origines pour se retrouver, en un temps où tout était vivant et où l'équilibre nécessaire à la vie reposait sur l'interdépendance de toute chose.
Ces mots, qui constituent le manifeste implicite de Natives, révèlent la dimension presque mystique de cette entreprise éditoriale. Jean-Pierre Chometon, le fondateur visionnaire, a su transformer son propre handicap en une force créatrice communicative, incarnant cette philosophie de la résilience qu’il souhaite voir refleurir dans notre rapport au monde.
La genèse de Natives repose sur une conviction profonde : les 476 millions de personnes appartenant aux peuples autochtones protègent 80 % de la biodiversité mondiale par leurs modes de vie ancestraux. Ces “peuples racines” portent en eux des valeurs et des sagesses devenues essentielles à un monde occidental désenchanté, qui a perdu sa connexion au vivant. Le projet éditorial de Natives relève bien plus que du reportage ethnographique, mais d’une mission quasi sacrée : permettre un dialogue authentique entre les sagesses millénaires et les défis contemporains.

L'art délicat du dialogue interculturel
La philosophie éditoriale de Natives repose sur une approche révolutionnaire qu’ils nomment “miroir des connaissances“. Contrairement aux médias traditionnels qui parlent des peuples autochtones, Natives leur donne directement la parole, créant un espace de dialogue horizontal où les savoirs traditionnels et la modernité s’enrichissent mutuellement. “Le regard porté sur ces peuples n’est ni condescendant, ni idéaliste, ni revendicatif“, précise la ligne éditoriale, témoignant d’une maturité rare dans le traitement médiatique de ces cultures.
Cette approche se matérialise concrètement à travers des figures emblématiques comme Tanoné, première femme cacique Kariri-Xocó du Brésil, âgée de 68 ans et marraine pour l’Amérique du Sud depuis le lancement de la revue. Ses multiples tournées en France, accompagnée de son fils chamane Ururay, illustrent parfaitement la dimension vivante et contemporaine de ces cultures. De même, Assossa, nganga puvi-pygmée du Gabon, parrain pour l’Afrique, incarne cette transmission vivante des savoirs : connaissant plus de 1 000 plantes médicinales et autant d’espèces d’arbres, ce musicien, danseur et gardien des traditions Bwiti démontre la richesse inépuisable des connaissances ancestrales.
Une équipe éditoriale d'exception au service d'une mission
L’âme de Natives s’incarne également dans une équipe éditoriale d’exception. Jocelin Morisson, journaliste scientifique devenu rédacteur en chef, apporte sa rigueur journalistique à cette aventure spirituelle. Sabah Rahmani, anthropologue et journaliste, enrichit la démarche d’une approche académique rigoureuse. Franck Desplanques, conseiller et rédacteur en chef de Rendez-vous en terre inconnue, témoigne de la légitimité acquise par la revue dans l’univers médiatique. Cette équipe bénéficie du soutien d’un prestigieux comité de parrainage incluant – entre autres – Yann Arthus-Bertrand, Véronique Jeannot ou Edgar Morin, figures emblématiques de l’écologie et de la spiritualité contemporaine. Ces soutiens ne sont pas honorifiques : ils témoignent de la reconnaissance d’une démarche authentique dans un paysage médiatique souvent superficiel.

L'esprit unique d'une revue révolutionnaire
Le ton de Natives se distingue par sa capacité à marier rigueur journalistique et dimension poétique, créant un langage éditorial inédit. La revue trimestrielle de 116 pages, au format premium 28×21 cm, cultive une esthétique soignée qui honore la beauté des cultures qu’elle met en lumière. Cette approche iconographique exceptionnelle transforme chaque numéro en œuvre d’art, où les photographies deviennent des fenêtres ouvertes sur des mondes préservés. L’esprit de la revue transparaît dans sa philosophie de diffusion : disponible uniquement sur abonnement, jamais en kiosque, Natives cultive une relation intime avec ses lecteurs. Cette approche anticonsumériste reflète les valeurs qu’elle défend : la lenteur, la profondeur, la construction d’une communauté engagée plutôt que la recherche du buzz médiatique.
Un engagement concret au service des peuples racines
Natives ne se contente pas d’informer : elle agit. L’association “Les Amis de Natives” développe des programmes d’aide sur le terrain, tandis que la revue organise régulièrement des événements au bénéfice des communautés autochtones. Ces tournées culturelles, comme celles d’Assossa prévu en 2025 à travers la France, la Belgique et la Suisse, transforment la revue en véritable ambassadrice des sagesses ancestrales. Cette dimension opérationnelle distingue fondamentalement Natives des médias traditionnels. La revue devient un écosystème complet : transmission des connaissances, accompagnement des représentants autochtones, sensibilisation du grand public, et soutien concret aux communautés. Elle incarne cette “interdépendance de toute chose” qu’elle défend dans son manifeste.

L'héritage d'une aventure visionnaire
Natives représente bien plus qu’un magazine : elle incarne une nouvelle forme de journalisme spirituel et engagé. Dans une époque marquée par la crise climatique, la perte de biodiversité et la quête de sens, cette revue offre une voie de réconciliation entre tradition et modernité. Elle démontre qu’il est possible de créer un média respectueux, profitable et transformateur. L’aventure éditoriale de Natives résonne comme un chant d’espoir dans le concert médiatique contemporain. Elle prouve qu’en donnant authentiquement la parole aux derniers gardiens de la sagesse ancestrale, nous pouvons encore apprendre à “privilégier l’aspect miroir des connaissances” et construire un avenir où l’humanité retrouve sa place harmonieuse dans le grand tout vivant.
Gageons que cette revue unique continuera à grandir, portée par la force de sa mission et l’authenticité de son approche, offrant à ses lecteurs cette ressource rare : un chemin vers la réconciliation avec nos racines les plus profondes et les plus nécessaires.

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