Les Femmes et la musique au Moyen Âge d’Anne Ibos-Augé dévoile le rôle méconnu des femmes dans la musique médiévale entre le XIIe et le XVe siècle. À travers des portraits de religieuses, de trouvères et de mécènes, l’ouvrage illustre comment ces musiciennes ont contribué à un patrimoine souvent dominé par les hommes.
Cette biographie retrace la vie de Lucien Mias, capitaine légendaire du XV de France en 1958 et pionnier de la gériatrie. Entre exploits sportifs et engagement médical, il incarne une figure humaniste marquante.
Ce livre offre une plongée dans la pensée d’Ibn Khaldûn à travers une sélection de ses textes majeurs, accompagnés d’une analyse fine de Gabriel Martinez-Gros. L’auteur met en lumière la pertinence intemporelle de la théorie cyclique du pouvoir, fondée sur l’alternance entre sociétés bédouines conquérantes et sédentaires affaiblies.
Dans Ceux que la nuit choisit, Joris Giovannetti tisse un récit sombre et envoûtant, où le destin, la mémoire et la fatalité s’entrelacent dans une atmosphère hantée par le poids du passé. À travers plusieurs époques et générations, l’auteur explore la transmission des malédictions, la persistance des traumatismes et l’influence de l’héritage familial sur les âmes tourmentées.
Jérôme, tout au bord est le portrait d’un homme à la dérive, coupé du monde autant que de lui-même. Après avoir vidé la maison de sa mère pour la livrer à la ressourcerie, il se retranche dans un espace mental en marge du réel.
Sa vie se réduit à un quotidien routinier fait d’observations détournées, de fragments de journaux, de monologues intérieurs ponctués d’obsessions (écrire son nom, noter des listes de mots, repérer des signes dans la nature).
Le roman explore la solitude radicale, la manière dont la pensée s’enroule sur elle-même quand l’horizon s’efface. Jérôme est pris dans un cycle de répétitions, hanté par sa mère, sa jeunesse avortée, les objets qu’il accumule sans les posséder vraiment. Entre hallucinations, dialogues imaginaires et quête de présences invisibles, le roman déploie une prose hypnotique, quasi incantatoire.
L’espace du village et de la campagne devient un territoire étrange, entre quotidien trivialisé et visions mystiques, où le passé se superpose au présent. Par petites touches, le texte interroge le réel : l’effondrement du monde rural, la place des laissés-pour-compte, la dissolution des liens.
Le roman suit le destin de Beni Grinberger, jeune homme contraint à l’exil en 1920 pour échapper à l’enrôlement dans l’armée polonaise. Après un passage par Berlin, il rejoint Paris, où il s’installe dans le quartier de Belleville. Le roman décrit avec réalisme la vie des immigrés juifs d’Europe de l’Est, entre travail clandestin, difficultés d’intégration et engagement politique. Beni gravit les échelons sociaux tout en restant tiraillé entre son héritage et la culture française. La seconde partie du roman explore la Seconde Guerre mondiale, les rafles et la résistance juive, jusqu’à la Libération.
Pays amer est un roman qui entremêle deux récits à un siècle d’intervalle, explorant les échos entre passé et présent à travers la photographie. Marie Karam, jeune femme des années 1920, refuse le carcan des traditions et exprime son indépendance à travers son objectif. Ses clichés, marqués par une liberté rare, dérangent et finissent par lui coûter sa liberté. En 2020, Mona, photographe dans un Liban en crise, découvre le journal intime de Marie et y trouve une résonance avec ses propres combats. Loin d’un simple roman historique, Pays amer est une fresque où s’entrelacent mémoire, art et émancipation féminine.
Nous sommes en 1660 et le jeune roi Louis XIV épouse Marie-Thérèse d’Autriche. À La Rochelle, le jeune François de Maillereau décide de quitter la France et de vivre la grande aventure aux Antilles. Son rêve ? Devenir flibustier et coudoyer des gentilshommes de la mer tels que l’Olonais, Roc, Morgan, Fulbert, Grammont… Ses rêves s’accompliront. Mais à quel prix ?… L’originalité de ce roman qui fleure bon les embruns et les abordages, c’est la langue. On y parle l’argot. « Pavillons noirs » est un hommage aux libertaires de l’île de la Tortue et de la Jamaïque au XVIIème siècle, mais également aux artificiers de la langue verte, tels qu’Alphonse Boudard, Frédéric Dard et Michel Audiard.
Des beaux jours qu’à ton front j’ai lus est une œuvre hybride mêlant biographie romancée et hommage poétique à Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859), poétesse romantique souvent méconnue. Céline Lapertot retrace les moments marquants de la vie de Marceline : son enfance marquée par la pauvreté, son exil en Guadeloupe, ses amours tragiques, sa carrière théâtrale, et surtout son combat pour être reconnue comme femme de lettres dans un monde dominé par les hommes. À travers une prose lyrique et vibrante, l’autrice explore les thèmes de la maternité, de l’exil, de la douleur amoureuse et de la quête d’identité artistique. L’ouvrage met en lumière le courage d’une femme qui a transformé ses souffrances en poésie immortelle.
Luxée suit le parcours de Cléopâtre, une adolescente brillante mais tourmentée par une sensation persistante de dissociation. Oscillant entre une école privée rigide et une vie familiale marquée par l’absence paternelle, elle s’interroge sur sa propre identité et l’autre « elle » qui semble parfois prendre le contrôle. Son trouble psychologique grandit à mesure qu’elle cherche des réponses sur ses pertes de mémoire et ses talents fluctuants. Entre ses rendez-vous médicaux et psychologiques, son quotidien scolaire exigeant et la pression sociale omniprésente, Cléopâtre tente de démêler le vrai du faux de son propre esprit, jusqu’à une conclusion marquante.
