Après avoir disséqué les fractures irréparables du Liban dans Nul ennemi comme un frère, Frédéric Paulin revient avec Rares ceux qui échappèrent à la guerre, deuxième acte d’une trilogie impitoyable.
Mauvais Œil retrace le combat intérieur de Yara, une femme américano-palestinienne qui, après un incident professionnel, voit vaciller son équilibre et remet en question ses choix de vie. Entre pressions culturelles, introspection et désir d’émancipation, son parcours oscille entre douleur et espoir.
Dans une Lituanie ravagée par l’occupation nazie, Vincentas, photographe sans illusion, tente de survivre. Fasciné par Judita, il est aussi hanté par ses propres choix. Réquisitionné par les Allemands, il devient le témoin impuissant et complice des exécutions. La photographie, qui était pour lui un art et une fuite, se mue en un instrument macabre. Son récit, entre cauchemar et réalité déformée, explore les zones grises de la culpabilité humaine.
Ariel dans l’orage est un texte à dominante philosophique et pamphlétaire, où l’auteur incarne sa pensée dans des figures mythiques ou symboliques plutôt que des personnages traditionnels. Ariel, esprit de liberté et de révolte, devient l’écho d’une conscience en lutte contre les compromissions intellectuelles et morales de son temps.
Alice, jeune reporter, débute sa carrière à Beyrouth où elle fait ses premières armes. Elle tombe sous le charme d’une ville vibrante mais marquée par les tensions post-guerre civile. Elle y rencontre Hussein, puis part pour Le Caire en 2011, en pleine révolution de la place Tahrir. Elle y fait la connaissance de Bassem, un journaliste déterminé et mélancolique, avec qui elle vit une histoire passionnelle, mêlant admiration et confrontation politique.
Au fil des mois, elle couvre les événements majeurs de la région, du soulèvement égyptien à la montée des islamistes. Son travail est remarqué, mais elle se sent aspirée par une spirale d’exil intérieur. Lorsque la guerre civile syrienne éclate, elle décide de s’y rendre, malgré les mises en garde de Bassem et Paul, son mentor journalistique.
La fin de son parcours est marquée par un retour à Paris où elle doit faire face à ses blessures invisibles, dans une société où son expérience semble incomprise.
En pleine Seconde Guerre mondiale, Tauba Zylbersztejn et sa famille, juifs polonais réfugiés à Paris, échappent à la rafle du Vél’ d’Hiv et se cachent durant deux ans dans un réduit insalubre. Entre peur, silence et espoir, leur survie repose sur la bienveillance d’inconnus et la force du quotidien.
Survivant à une fusillade, Guillaume découvre en lui un étrange pouvoir de mise en veille proche de la thanatose animale. Perdu entre réel et virtuel, il cherche à comprendre la nature de son expérience et à surmonter le deuil d’Alice.
Debout sur la Terre Sacrée retrace la vie fascinante et tragique de Black Elk (Élan Noir), figure emblématique des Lakotas Oglalas, homme-médecine visionnaire et témoin d’un monde en disparition. À travers une biographie immersive, Joe Jackson explore les grands bouleversements qui ont marqué l’existence de Black Elk : son enfance bercée par les traditions sioux, sa participation aux guerres indiennes, son voyage en Europe avec le Wild West Show de Buffalo Bill, et sa conversion ultérieure au catholicisme. Entre résistance spirituelle et acculturation forcée, Black Elk incarne la déchirure d’un peuple confronté à la colonisation. Par une plume érudite et poétique, Jackson offre une fresque historique et philosophique, interrogeant la mémoire autochtone, la perte des terres sacrées et la place du sacré dans un monde en mutation.
L’ouvrage explore l’ascendance de Charles-Joseph Bonaparte, descendant de Jérôme Bonaparte et d’Elizabeth Paterson. Né en 1851 à Baltimore, il embrasse une carrière juridique et s’engage en politique aux côtés de Roosevelt. Ministre de la Marine, puis de la Justice, il lutte contre la corruption et fonde le BOI, futur FBI, marquant ainsi l’histoire judiciaire américaine.
Le livre « Survivre » de Jérémie Foa explore avec finesse la vie quotidienne pendant les guerres de Religion en France (1562-1598). L’historien délaisse les récits traditionnels centrés sur les puissants pour examiner comment les gens ordinaires ont développé des stratégies de survie face à la violence religieuse. À travers des témoignages intimes et des archives méconnues, il révèle l’art complexe de la dissimulation, du silence et de l’adaptation dans un monde où le voisin devient potentiellement l’ennemi. Cette œuvre érudite résonne étrangement avec nos crises contemporaines.
